Jamais sans ma fille...



"..S'il te plais mon ami, reviens, je panique encore, ma poitrine se serre et je me tape les cuisses dès que tu sors de chez moi, je sais que je te gâche ta soirée mais reviens je t'en conjure…"
A chaque fois qu'elle se sépare de sa Aida la petite "brésilienne" comme TD s'amuse à l'appeler, elle rechute dans la mélancolie, pourtant Aida n'était partit que la veille récupérée par sa mère biologique, Aida a 6 ans et demi aujourd'hui ….
  Zohra a beau faire le ménage chez elle, dans la chambre qui contient ses armoires gît un grand amas de linge..

 " cet amas est le reflet de ta petite tête "
 la taquine TD, " le jour ou tous ces ses chiffons retrouveront leurs places sur les étagères, ce jours là tes idées seraient meilleurs …"
Au fond d'un armoire, TD soutire des albums photos, TD visionne un film retraçant les trente dernières années de Zohra…
Une jeune fille en deux pièces et taille de guêpe soulevée par son père avec un seule bras au bord d'une piscine.. Employée épanouis derrière un bureau, entourée de collègues, déclarante en douane pour le compte de son oncle, un défunt millionnaires des années 80/90... Photo de noces d'une splendide mariée à peine maquillée tant sa beauté s'en passait…
En se retournant, voyant le regard de Zohra qui épiait un commentaire après ce parcours photographique, Zohra qui vit seule dans ce vaste appartement sans Aida, sans revenu fixe à 49 ans….
" Quel gâchis" !
Tel était la réplique de TD, le fou rire se saisit des deux amis, Zohra rit en fin sans toute fois empêcher une larme de couler sur sa joue rosâtre.
Qui est Zohra, Aida et l'autre Zahra? des prénoms qui diffèrent par les lettres "o" et "a" mais socialement si différentes, l'une bien "élevés" et bien "née", l'autre pas mal née mais si téméraire que le destin qui les a fait rencontrer semble en tomber à la renverse de rire !

voici leurs histoire, Christine s'est associé au destin pour immiscer TD dans cet engrenage digne du cinéma Bollywoodien bonne lecture les amis:

   Zohra l’hirondelle. "الحمامة"

    Elle n’en peux plus de percevoir sa défunte mère sur ce lit où elle avait rendu l’âme deux mois plutôt, comme si le malheur aimait s’accoupler d’un autre encore plus pénible, elle « perd » aussi sa petite brésilienne de 6 ans et demi, elle songe au rails du tram récemment lancé à Casa, elle se jetterait sur la voie et se couperait en morceaux, elle a l’habitude, ça ne serait pas plus atroce que la découpure qu’on lui a fait subir en lui soutirant sa Aida, elle était sous anti-dépeceurs et sombrait dans la mélancolie…
quelques mois avant,  les jeux si amusants et imagés de Aida ne la distrayaient plus assez pour oublier sa mère, alitée depuis des années, une des première fonctionnaire née en 1940, retraitée avait épousé en première noce un acteur  de théâtre bien connu, elle était son unique amour et unique épouse, ils auront un garçon, devenu plus tard maître conférencier à l’université, puis elle donnera naissance à Zohra et Yassine avec un autre artiste et sportif, plongeur président d’un club de foot de Fès, et surtout amateur de «  tarab » Andalou et Melhoun, Malika était aussi maître Yoga, une dame hors du commun, elle avait inculqué à ses enfant le punch et la joie de vivre, ils ont toujours étaient de bon vivants, plein de joie et amours, Yassine a fait une carrière sportive de haut niveau, très bon nageur et gardien de foot en première ligue, Zohra  excellente danseuse de rock and Roll, elle enflammait les pistes de danses à Ain Diab, les jeunes rockeurs faisait la queue pour l’inviter, avait (et a toujours) un corps parfait, faisant virer à son passage, en deux pièces blanc  les regards scripteurs des estivants , aux piscines de la corniche  Casablancaise. Zohra est une fille comblée, amoureuse d’un Oujdi, une statue grec, le couple fait des enviés à chacune de leur apparitions dans les boites et fêtes mondaines, pourtant Zohra cède aux pressions sociales, soit disant que le chirurgien fils d’un général de l’armée de Hassan II est un mari qu’on ne refuse pas, au lieu de suivre un beau gars aux yeux verts à peine ingénieur qui, déçu se barre pour le Canada. Zohra quitte au bout de deux ans et demi ce ménage luxueux, mais parasité par une belle mère jalouse et, selon Zohra ensorceleuse, pour sombrer dans la mélancolie, au lieux de retrouver ses fréquentations de boites et soirées d’avant, tombe entres les mains des « sœurs » et « frères » Salafis d’une mosquée du centre de Casa, fief d’Islamisme radical, se voile peu à peu, on la prend en main pour la "dé-ensorceler"  jusqu’à la voiler « intégralement », elle se voile de noir sans altérer la blancheur de son âme, puisque elle s’occupera de sa mère de plus en plus malade et alitée pour une période de 12 ans, sa vie sera rythmée de prières, veillées religieuses, hôpitaux et labos d’analyses…..

Z'ahra la chaude.

C’est est une femme joyeuse, serte téméraire mais le cœur léger, la plus frivole parmi ses sœurs, la plus enviée des jeunes du douars de ce patelin de Zagora, pays chaud et ensoleillé du sud du Maroc, pas très loin du « Hollywood » marocain, les gens y vivent au rythmes des bobines des méga-productions mondiales, Z'ahra est loin de penser qu’un jours elle filera les filaments d’une histoire digne plutôt de « Bollywood »….Z'ahra met au monde une petite brune comme elle, fruit d’une relation avec un taximan "casaoui" (ça n'est TD pour les malintentionnés) qui la quitte et la laisse à son sors, Z'ahra crains la « lapidation » des mâles de sa famille Zagories, se ballade entre villas du "Oasis", quartier huppé de Casa, cherchant une famille aisée pour se débarrasser de ce bébé "malvenu", elle faut qu’elle sauve sa peau d’abord.

Aida  le petit ange.

 C’est ainsi qu’une lumière du nom de "Aida" illumine la vie de Zohra, dors entre ses bras chaque nuit, acquiert l’accent exquis des fassis, s’épanouit entre Zohra privée de progéniture, et une grande mère adoptive douce et zen lui inculque la noblesse et la grâce, Aida de la crèche à l’âge de 6 ans fréquente une camaraderie cosmopolite dont des jumeaux  chinois, Zohra avait fait signer des papiers à Z'ahra pour l’adoption de Aida, et par compassion pour cette pauvre femme qui se sépare de sa chère, garde le contact par téléphone et lui donne au rythmes des appels de celle-ci, les belles nouvelles de Aida, Zohra a le cœur serte blessé, mais sa bonté innée et son humour n’ont fait que s’amplifier depuis, malgré son "intégrisme" islamique.
 Sa mère Malika possédait un assortiment de paniers sous forme de canards, comme les islamistes détestent toutes représentations de forme animales ou humaines, par crainte d’idolâtrie ou sacrilège, Zohra comme les cons qui ont démoli les statuts des musés de Bagdad, décapite la familles des canards, sa mère en scrutant la table du petit déjeuné, un détails l’intrigue, le canards porteur de pain n’a plus de tête !
« Mais ma fille qu’est ce qui est arrivé à ce pauvre canard ?  »
« Les formes animales et humaine sont « H’rram  » Mama, il n’est pas le seule que j’ai décapité, toute la famille y est passée… »
« Je crains ma fille que si un jour tu te lasserais de mois et mes soins, tu ne fasses la même chose pour te débarrasser de moi… » La mère et la fille se prennent d’un de leurs fameux fou rires malgré leur ménage difficile et coûteux…

Sioux et Zulu.

1h et demi du matin, Aida est dans les bras de sa mère adoptive, Zohra se déplace en grand taxi pour le petit patelin "Berchid", n’en pouvait plus de cette séparation avec son petit ange brésilien, récupérée par sa mère génitrice après une arnaque juridique et mesquine, Aida descend du paradis du Oasis Casablancais, aux enfers d’un cartier populaire d’une ville de banlieue de Casa, Z'ahra avait épousé un ancien taulard, Bouchib chauffeur de camion qui aurait tué son copain pour une danseuse/shikha juste par jalousie, Z'ahra vendeuse de crêpes les après midi avait fait des fausses couches, elle avait réussis à déjouer la vigilance de la douce Zohra démunie par la mort de sa mère et la dépression, Aida n’avait même pas reconnue Zohra après 4 mois de séparation quand Zahra et Bouchib étaient contraints de se présenter devant le procureur du roi, Zohra avec l'assistance de Yassine, son frère venu en rescousse de Belgique pour aider sa sœur qui vivait désormais seule avaient  réussit à avoir le droit de garde les WE et les vacances scolaire, c’est l’odeur du corps de  Zohra qui raviva la mémoire de Aida, supplia sa mère adoptive de l’emmener loin des "inconnus" qui l'entouraient, la sortir de ce gouffre de « dé-culture », changement radical pour la pauvre petite.
 Cette nuit là, Aida se plaignait de démangeaisons, ne dormait toujours pas, Zohra l’examinait quand Z'ahra, réveillée par les plaintes de la petite, surgit comme un démon de minuit, ses cheveux frisés en l’air, sans paroles, écarte les cuisses de Aida, deux fins doigts comme les pinces d’écrevisse des sables fonçaient dans le petit sexe, sans se soucier de pincer la petite, deux petites bêtes qui se sont faufilés de l’anus au sexe enflammé se tenaient entre ses ongles, les dépose sur le dos de sa pommette rugueuse, lassée de labeurs.
« Aie » cria Aida, « Hahoma  » (les voilà)  rétorque Z'ahra sous le regard perplexe  de Zohra qui regardait Z'ahra disparaître, derrière la porte de la chambre, se demandait comment une femme pouvait être si froide, si avare de sentiments et de compassions avec la chère de sa chère, dépourvue de féminité, serait ce juste la rudesse de la vie qui fait qu’on en arrive à banaliser la maternité ? 
Zohra la mère adoptive est tellement attendrie avec Aida que la froideur de Z'ahra la génitrice la laisse bouche bée, peu de temps après, des grincements venant de la chambre voisine, annonçaient une partie de jambes en l’air, surement interrompue par le réveil de Aida, des gémissent bestiaux et grondements rudes arrivait à Zohra, la surprenne et n’en revenait pas que cela l’excita , va au salon voisin ou dors son ami, qui l'avait accompagné dans cette descente aux enfers, le réveille et lui lance : « mon ami, on est chez les  Sioux ici, une Sioux mariée à un Zulu ! »
Entre colère du réveil brusque et l’humour instantané et original de Zohra, les deux éclatent de rires. le lendemain Zohra qui essaya de faire manger sa Aida, elles ont l'habitude de plaisanter pour le faire, la "Sioux" (Z'ahra) perd patience, soutire Aida des mains de Zohra, la tabasse et la tire par les cheveux...
Zohra en pleura intérieurement, elle n'a pu intervenir de peur que les Sioux et Zulus s'y mettent ensemble et tabassent mère et fille .....
(Il y aura peut être suite à cette histoire)
merci à plus.










                                                                                             

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