Chronique de Taxidriver

Elle est de petite taille, cheveux blonds coupés cours à la Navratilova à qui elle ressemblerait si la tennisman prenait  plus d'age, le visage ridé mais très agile vue la façon avec laquelle elle plie son parapluie et monte à bord . _"...j'ai de la chance que tu passes par là, je n'ai pas à trop attendu , j'ai une voiture mais je n'ose plus la sortir  , je suis vieille je n'ai plus assez de réflexes ... Pour qu'une femme mentionne qu'elle est vieille c'est qu'elle est assez âgée et qu'elle se porte bien, c'est devenu alors une sorte de fierté ! _...Mon pauvre mari a été renversé par taxi, il est tout démoralisé, c'est aussi à cause de ces yeux, il n'y vois plus assez , il a un appareil qui lui permet de lire mais il est aussi sourd le pauvre... C'est que les hommes ont du mal à accepter la vieillesse, alors que moi non...je suis comme ça parce que j ai fait du sport ... Il a 95 ans et moi j'en ai 90 !! la

Il était de grande taille et larges épaules, mal rasé, mal coiffé, de grands yeux très expressifs, un long manteau gris foncé , on dirait un inspecteur de police limogé ! Il a l’air dépressif, mais à la surprise de TD, il n’en est rien !...Il entame facilement un brin de causette avec lui… _ « tu sais quoi ? je suis Mustapha, connus de toutes les polices de Casa, je travail à un des points « NOIR » de la cité !! _ « comment ça, noir ? _ « Je suis régisseur de l’église orthodoxe au MerSultan !...c.à.d. un point qui risque d’être la cible d’une tentative terroriste, depuis les fameux attentats de 16 mai 2003… _ « tu es donc Mustapha le "sauteur", non pas parce que tu sauterais qui que ce soit, mais parce que tu risque de sauter toi-même !!hhhhh ! Le gars se marre, et déballe sa vie antérieur à ce poste de régisseur, il était « Coupeur/modéliste » à une manufacture textile, on l’appelait le DIABLO pour sa cadence infernale, à tel point que les ouvrières/couturières le priaien

Le Kabyle. Une soirée mariage, invité par un couple qui viennent juste d'habiter la porte à coté, originaire d'Assila, famille Rifaine sans doute, en se rendant sur place, la seule personne que je connaissais est le marié, de plus que la fête se déroule en "ségrégation" ! c'est à dire les femmes assistent aux événements principaux et les pauvres hommes sont "voilés" d'un coté de la salle avec une forte sonorisation assourdissante et leur seule imagination pour compléter le spectacle juste à coté ! mariage "conservateur" en quelque sorte,une table ou se sont "amassé" copains et camarades du marié, dont quelques sub-sahariens n'ont pu se "retenir" derrière le "voile" avec les rythmes "endiablés" d'une troupe de "3issawa", alors i-phone en main se mêlent aux spectacle pour ovationner leur camarade ! J'ai toujours dis que rien n’empercherait la joie de vivre ! Il a l

                              Al Farj'ya   Je me suis mariée dès que j’étais pubère, mon mari, aussi cousin, était « khamass » chez un terrien (ndlr : travailleur  de terre agricole contre 1/20 de la récolte), nous sommes Doukkalis du Haad Oulad Frèj, ensuite nous sommes venus dans cette région (rive gauche d’Oum Rabii tout près de la ville d’Azemour), ou mon mari a travaillé dans une ferme d’orangers possédée par un colon français, c’est là que j’ai eu Khéyri, mon aîné, c’était l’année ou le roi fus déporté (1953 ?)… On travaillait encore pour le même patron lorsque j’ai eu mon deuxième garçon Bouch’aib, je me rappelle que « Nessrany » (le colon) m’avait offert la moitié entière d’agneau, de la farine d’orge tout en m’incitant de bien manger, remplir mes seins de lait  pour le nouveau-né, il était un homme bon, très jovial, il parlait arabe et avait l’air d’un vrai « Aroubi » du pays, j’étais  tellement contente de cette naissance que j’ai fait du coucous pour mes voisins et c

31 mars 2013, 13:37 Il faisait un peu froid ce matin là, pourtant elle portait une Djellaba façonnée pour l'été, d'un motarde foncé ouverte sur une poitrine blanche rosée, tout comme ses joues mal ou teintés à la hâte, des yeux larges étrangement de la même couleur que l'habit,du"Khool"mal fini, ses cheveux aplatis, tirés à la nuque par un élastique noire...une femme qui a l'air d'être grosse mais qui n'est que bien proportionnée, les demi-manches montrent des avant-bras courts mais mignons, une tête un peu mal proportionnée et ronde de gros bébé, au faite elle rappelle une "Sheekha" des foires ou de fiesta de fête du trône d'antan au port de Casa. TD avait mis un pantalon blanc ce samedi là, espérant errer le soir à la Médina, on se sent  si bien en blanc, Mais Christine, en est jalouse et arrive toujours à le lui salir de par ses portes graissées, par le volant qui touche les cuisses ou au niveau des poches à force d'y cherch

Il fut un errant dans le désert des croyances il remarqua que tant de "pieux" aveuglés par des mirages luisants aux horizons penchants mouvances des vierges aux  ventres dansants Ils tentaient ainsi des démons grinçants marchandant leurs âmes au Diable tranchant ils se brûlèrent leurs ailles écaillées dans des feux flambants L'errant toujours songeur s'en désola regardant le soleil levant, se demanda :par tous les saints et si au lieu des diables, je tentais le Seigneur le Miséricordieux n'est point acheteur mais mon âme se mêlerait aux anges ascendants (le 24.03.16) TD.

Montez ! Un verbe poliment conjugué, hé bien figurez vous que c'est le surnom d'un homme, un "courtier" dans le jargon du monde du Taxi ! Il a toujours été là, à la sortie sud de la Médina juste en face de ce cinéma, les taximen guettent les clients pressés, lui organise la "Nouba" en tenant un carton à la main, y note les numéros d’agréments. c'est pas le type sur la tof, il est plus colosse mais aussi doux qu'un agneau, "Caméra khafiya" qu'il scande à chaque fois que Taxidriver se pointe, il avait assisté à une prise d'image lors du tournage de "Taxi almadina"  ( https://www.youtube.com/watch?v=Ng6J8Pf9CdI&nohtml5=False  ) comme un agneau ? pas tout à fais une cliente raconte :  "tu sais il est si gentil qu'on l'a baptisé "Montez", il était là aux temps des colons français peut être, mais une fois un jeune a essayé de "courtiser" sa place, il l'a soulevé comme un

La Willaya  1er partie. La Willaya. (i) et (l), couple d'amis, baptisés "il" par la femme de (l) et amie de (i).... Wilaya du grand Casablanca, (i) se retrouve là, invité aux festivités annuelles du 6 novembre, date commémorative de la grande marche verte, (i) n'est pas vraiment invité, puisque c'est lui à chaque fois, qui appelle son copain de toujours pour s’immiscer dans ses projets jusqu'à se sentir, parfois, intrus, (l) est prof de dessin, il est à la Wilaya pour assister des élèves peintres et comédiens qui présenteront leurs œuvres, donneront des spectacles , chants et pièces en présence des invités de marques, des élus de la ville, des anciens combattants, des gradées de la police et de l'armée, bref la crème du "makhzen" est là ce soir , pour lancer la soirée, une mise en scène s'organise, les invités cités se sont mis sur les cotés du passage, juste à l'entrée majestueuse de la Wilaya, deux méga-tableaux de Majorelle  dat

"..S'il te plais mon ami, reviens, je panique encore, ma poitrine se serre et je me tape les cuisses dès que tu sors de chez moi, je sais que je te gâche ta soirée mais reviens je t'en conjure…" A chaque fois qu'elle se sépare de sa Aida la petite "brésilienne" comme TD s'amuse à l'appeler, elle rechute dans la mélancolie, pourtant Aida n'était partit que la veille récupérée par sa mère biologique, Aida a 6 ans et demi aujourd'hui ….   Zohra a beau faire le ménage chez elle, dans la chambre qui contient ses armoires gît un grand amas de linge..  " cet amas est le reflet de ta petite tête "  la taquine TD, " le jour ou tous ces ses chiffons retrouveront leurs places sur les étagères, ce jours là tes idées seraient meilleurs …" Au fond d'un armoire, TD soutire des albums photos, TD visionne un film retraçant les trente dernières années de Zohra… Une jeune fille en deux pièces et taille de guê

( cet article serait un prolongement de : "Le troisième sexe" qu'il faudrait lire avant celui ci si c'est possible ! http://bravertaxidriver.blogspot.com/2015/10/le-troisieme-sexe.html Jean Pailler est militaire, né à Casablanca (voir lien en fin d'article). "le salaud exemplaire" est un de ses romans qu'il envoie à son "pote" T D , il est aussi fervent lecteur de la chronique de Christine, le salaud exemplaire relate une mésaventure d'un écrivain à sucés, sans vraiment être lui même satisfait de ce qu'il écrit, en plus il est homosexuel, il revoit un ancien ami d'adolescence qui le passe à tabac en le critiquant et qualifiant ses romans de "merde" qui rapporte, lui fait un procès fictif sur les réseaux sociaux pour le condamner à mort.... TD médite souvent sur les textes sacrés, Coran et Hadiths, sur le sujet de la homosexualité, Sodom ou peuple d e Luth, prophète contemporain du patriarche Abraham ou Ib