Beaucoup Harram !



A la sortie de la mosquée, Abd'Allah un peu basculé par les prieurs derrière lui, enfile ses chaussures à la hâte et marche en même temps qu’il est intrigué par des titres de livres posés à même le sol, sortes de parchemins assez gros édité par des maisons d’éditions banales, vu le papier cartonné qui sert de couverture en couleur ciel, titré en calligraphie noire, le titre sonnait quelque comme ceci : « Le sabre tranchant, qui dissipe toutes ambiguïté de la nécessité de combattre les Imams égarés….»

_ « Narry » ! fut l’exclamation de Abdo, tout en remontant du regard depuis les pieds le bonhomme-assez long-qui vendait des « bombes » pareilles en plein jour, pas la peine d’en faire une description, c’est un Salafito-Afgan avec tous les accessoires !
En plus Abdo le connaissait parfaitement en étant un peu simple d’esprit, sans professions définit, hantant les mosquées de la médina les vendredis ou tombe sur lui, les soirées de prêches religieuses organisées chez les particuliers, noces ou naissances, apparemment le « Narry » de Abdo l’a frustré et a lâché un :
_ « Comment oses-tu t’exclamer de la sorte devants des écritures de grands « Olama » (savants théologiques) de l’Islam ?
Abdo s’est suffi de sourire, et passer son chemin, son Islam à lui, il ne va pas le chercher sur des bouquins imprimé on ne sait où et vendu par terre !
Il sait qui a inondé le monde musulman de telles paperasses qu’on étalait à même le sol devants les portes des mosquées, les gens essuyaient leurs chaussures justes à côté ! Pourtant ces brochures contiennent des versets Coraniques et des « hadiths » (prêches et paroles du prophète)….L’esprit critique de Abdo a du mal à trouver une quelconque raison qui justifierait ça !
La raison est pourtant simple, la plus parts de ces parchemins sont imprégnés grâce à l’abondance des pétrodollars, propageant un Salafisme à la bédouine.
Abdo en sait quelque chose, son père qui venait juste de mourir à l’âge de 80 ans, Bidaoui depuis les années 20, était sous la houlette du mouvement nationaliste imprégné d’un Salafisme précaire, pour ensuite s’engager vigoureusement dans le mouvement Indo-Pakistanais Salafiste International : Attabligh, pour ne pas étaler ce texte Abdo vous le décrirait brièvement comme étant la forme la plus pacifique de mouvements Salafistes actuels, d’une certaine manière, on pourrait dire à la Gandi !
Après son père, c’est au tour de son frère aîné Ahmed de basculer dans l’islamisme moderne, Assahwa Alislamya, (trd : le réveil Islamique), venant surtout Égypte. Celui-là, le conflit Naser et frères musulmans est à son apogée qui donne des remous jusque Maghreb, les portes des mosquées commençais à grouiller de librairies ambulantes et "endoctrinantes" !
Abdo est cinéphile, depuis qu’il a vu, un soir, un gigantesque visage de Clint Estwood au cinéma Impérial de la Médina, sa culture, il la puise de divers façons, surtout l’humour, bandes dessinées et émissions à la radio telle celle d’Albert Pillot à la RFM décrivant la galaxie et ses multitudes d’étoiles, Abdo sait que le monde est si vaste pour contenir tous les mondes,  même si cela ne plait guère aux égoïstes et tous autres intégristes, que dire alors de Dieu ?

Abdo s’est intéressé à la personne du prophète lui-même, lit tout ce qui lui tombe entre les mains relatant sa vie et surtout ses paroles dans différents situations, vie personnelle et communautaire, pour en saisir les sens et la philosophie, surtout quand on a la description qu’ en a faite sa compagne préférée Aicha, la jeune femme de 18 ans quand on lui a demandé comment était la virtuosité de Mohammad ? La réponse est si  ingénieuse que simple : Il  était Coranique !
Abdo suivait les prêches et cours théologiques de celui qui deviendra par la suite  si polémiques : Le Sheikh Azamzami , une des leçons les plus ancrés dans la mémoire de Abdo, c’est comment peut-on juger la véridicité des textes (hadiths) relatant les paroles du prophètes, même si ces derniers figuraient dans les plus solides parchemins historiques des hadiths tels  Alboukhri et Moslim ?
Les hadiths en question, sont aux nombres de milliers, répandant des prescriptions et attitudes pendant des siècles et sur une géographie aussi vaste que ce qui sépare (sic) l’orient et le Maghreb islamique!
Hélas c’est la vérité, beaucoup de textes contiennent, pour ne pas dire des mensonges, mais surtout des fantasmes de prêcheurs dotés d’intentions diverses. Le seule refuge pour ne point s’égarer dans cette multitude est le Coran et le profil du prophète qui en découle, Azamzami a dit une fois, méfiez-vous des textes qui contiennent des exagérations en termes de châtiments ou récompenses pour des péchés  ou actes anodins, ou que le sens soit en contradictions flagrantes avec le texte Coranique….
Les textes contiennent donc beaucoup de « spasmes » qui ont contaminé l’esprit des musulmans à travers les siècles, la religion est devenue une sorte de Code pleins de directions et directives, d’interdis beaucoup de haram (interdit), beaucoup de châtiments, qu’on a du mal à en définir l'objectivité...
L’Amour d’Allah dans tout ce brouillard, la sagesse et la simplicité du prophète (que les louanges d’Allah soient sur lui) !(le mouvement Bokko Haram du Nigéria sonne parfaitement bien)
Toutes cette paperasse aux chevets des portes des mosquées est ainsi dû au pétrole ! Vous vous demandez quel est le rapport ?  Le pétrole a fait des bédouins aux talons (pas talents) endurcis et fissurés des prêcheurs de l’islam !
Pourtant le Coran prévient dans un verset que les bédouins étaient les derniers censés en concevoir les sens, c’est avec leur argent que sont imprimés la plus parts des paperasses qui inondent les portes des mosquées, leurs écoles coraniques qui forment les pseudo-Imams, pour répandre en suite des doctrines Djihadistes,  porter des étendards noir, tels des pirates, s’élançant dans des "lune-ardes"(anti croisades) contre le monde entier !
Abdo sait que l’Islam n’est pas cela, aussi vrai que le monde occidental n'est pas le monde libre que son « cinéma » nous balance sur nos écrans, feu Al Aquad, réalisateur Hollywoodien qui a voulu faire connaitre l’Islam, d’abord à ses enfants, nés en Amérique de mère américaine, comme il s’est confessé dans une interview à Ajazeera ,  puis au monde occidental en réalisant le film « Le messager », pour mourir en Jordanie, un soir dans une salle de fête, l’explosion d’un cons djihadiste embourbés d’explosifs, comme l’est sa tête de spasmes-virus, un cœur aussi dur que de la pierre .
En lisant les guerres des fatwas (décrets théologiques accordant ou pas la véracité des actes des croyants) dans les journaux arabes si les actes de l’état islamique…Bref DAIICH, Abdo ne put s’empêcher de penser à un titre lit sur le seuil d’une mosquée intitulé : « fatwas à deux rials », Abd’Allah dans son intérieur se dit : «  même avec des Rials Saoudiens il ne vaut pas grand-chose ce foutu parchemin religieux de mes deux ! »
Be continued.

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