Le gaucher

Douar Seissid de nos jours, tribu d'Ait Mzal


 ALi rentre à la hâte chez lui, il récupérera son « bouch’fer », arme à poudre et balle en bille de plomb, il évitera sa femme Hachouma, elle essayera surement de l’empêcher de rejoindre les autres en embuscade sur les frontière du domaines d’Ait M’zal avec leurs voisins, les Hillalas d’Illalen, un conflit qui perdure sur des terres arables, si précieuses sur ces montagnes de l’anti-Atlas, elle le connait fort bien lui le fougueux qui en fait toujours plus qu’il en faudrait, bien qu’Ali soit commerçant chamelier, il commerçait les peaux, poterie et autres matières grasses, huiles de toutes sortes, il se souvint de la fois ou des chameliers se sont arrêté sur la clairière dite « tameguerte » (la Gorge) juste à l’entrée du Douar Seissid, surmonté d’un 
Agadir, au sommet de la montagne, 
Agadir en ruine de Seissid
ruine du douar Seissid sous son Agadir en haut

l’Agadir emblème de souveraineté et de richesses dans ces contées du Sud du Maroc, c’était presque le coucher du soleil, Ali paniqua, comment leur donner dignement l’hospitalité alors qu’ils étaient en manque eux même et il se retrouva surpris par des amis marchants de passage et qui comptaient passer la nuit chez lui, Hachouma lui demanda d’aller s’occuper convenablement des invité avec sourire et ne point se soucier du reste, elle se débrouillera…

Ali gît au milieu d’un champ ses entrailles en feu, les balles de plomb continuaient de siffler au dessus de lui, il est touché et pourtant c’est à Hachouma, sa femme qu’il pensa, Hachouma qui lui avait sauvé la face  en allant déterrer une jarre pleine de « Kh’lè3 »(viande et graisse conservées)qu’elle gardait pour des circonstances pareilles, les invités s’était bien remplis la panse ce soir là, Hachouma l’avait sauvé de la honte , il pensa à ses quatre enfants en bas age dont Ahmed son aîné (grand père de taxidriver qui se souvint petit du soir des invités), il se retourne, il voit Fateh son ami qui s’avance vers lui en rampant sur le ventre couvert par des tirs qui sifflait au dessus , puis tout se brouillait, la vie quittait silencieusement son corps dans un vacarme qu’il n’entendait plus…  
Fateh, presque centenaire racontera cette fabuleuse histoire dans les années 70, il avait réussit à tirer son ami Ali mais hélas sans vie.
Le nom de famille de Taxidriver est Zalmadi du surnom de son ancêtre Ali le gaucher dit : Ozalmad !
A plus merci.

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