Le Derouich chez les francs.




L'espace est agréable, plus de belles femmes, "le café littéraire est à gauche .." avait lancé une belle hôtesse de réception de l’hôtel à TD.
Il fallait bien penser que la soirée est signature d'œuvres, mais TD n'avait pas pensé qu'il n'avait pas assez de sous pour ce permettre ce "lux" d'en acheter sur place, pas tout à fait un lux au fait, 100 balles par bouquin, humilité en comparaison avec les livres de la Fnac (pour ne pas lui faire de pub), les 4 livres sont des éditions locales à la portée des petites bourses, mais pas assez pour la micro-bourse de TD...."quelle gène" pense t il ! De plus il va s'offrir un café tout en demandant au "zéro" le plus proche le prix d'un Espresso : "25 dh", la ruine, mais pas grave !

TD s'attable un peu loin du "coin littéraire" qui bourdonnait de familiers, connaissances de Kohen et Jobin, les deux autres écrivains ne seraient apparemment présents que par leurs titres, reste comment participer à ce "jeux" mondain sans à avoir à demander la signature de quiconque ? Une idée ! Jouer le reporter pour sa page des chroniques, TD sort le smartphone de sa femme,( il n'en a pas encore, pas assez smart) et se met à photographier les convives bien friqués, par l'apparat et discours francophone, entre les bises et les brouhahas....Puis prend son courage à deux mains et tape sur l'épaule de Jobin entouré d'amies.. "vous permettez une photo Mrs Jobin, je suis Taxidriver..."
"ha ! Je te connais et puis attend..." Il va vers l'étalage et amène un exemplaire de "La route d'Anfa" c'est offert ...Beau geste !
Mais Jobin paru bien pressé et rejoint ces convives plus amusantes peut être, TD lui retape encore l'épaule, "ça mérite une petite dédicace ?" Le gène change de coté, au du moins ce qu' a pensé TD !
Maintenant à Mde Kohen, derrière un bureau, des signatures qui coulait à flots ainsi que les boissons de vie, des cigarettes qui s'invitaient à s'allumer avec courtoisie, TD prend l'auteur en photo, Kohen saisie le manège et fait un gros sourire ...TD s'introduit, obtient un selfie, propose sa page et va rejoindre sa table et sirote son Espresso …
A coté, un couple anodin demande leur note au "garçon", la fille, à la stupéfaction de TD, vérifie, réclame une boisson alcoolique deux fois facturée, du rosé, le garçon insiste, la fille rigole, le gars va vérifier..
"Tu n'as qu'à lui dire que c'est juste de l'alcool et non pas du diluant de peinture que vous avez bu " le couple éclate de rire de la vanne de TD, une vanne bien trop populaire pour le salon littéraire d'à coté, cela montre aussi que le couple n'est pas du coin !
A bientôt, merci



Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

La mort.

Image
-Le vieux. Il a l’air d’un mendiant, plié en deux, encombré d’une canne et une chaise dépliable en fer et tissus de nylon, TD a hésité un moment de le prendre, mais détestant toutes les « hogras » quelle qu’elle soit, sa voix intérieur lui ordonne de s’arrêter, ou plutôt c’est Christine qui le fait d’elle-même, une longue course jusqu’au centre-ville, il sort un billet de 100 balles, comme s’il aurait deviné ce qui s’est tramé un instant plutôt  dans la citrouille de TD. « c’est en ces jours de fête qu’on reconnait Casablanca, notre chère belle cité, je   suis à Casa depuis l’époque du « boune » tu me reconnais   donc pas ? Je suis le vendeur d’escargots   aux « Smat » juste avant qu’on (re) construise la muraille, j’avais senti que s’en était fini de mon commerce et que les temps étaient aux changements, je suis originaire de Tamsloht (Marakech), j’ai connu quatre rois dans ma vie, ce billet c’est l’une de mes fille...
Lire la suite

Christine la fée fêlée !

Image
                                                                                    Christine la fée  rebelle           Les intentions !   I-                    La mère supérieure.                                                                                                   La mère supérieure  Un monde parallèle au notre, celui qu’on observe brièvement quand le petit orteil s’amourache d’un pi...
Lire la suite

Le laveur........الكسّالْ

Image
Le laveur. Tel dans une morgue, il manipule les corps, les plie, les allonge et les astique, corrige les articulations tout en soumission avec des acrobaties ancestrales accompagné de longs sifflotements aigus et stridents, du lundi de bon matin au vendredi tard la nuit, il est une sorte de bête semi aquatique « kassal » à plein temps ne quitte pratiquement pas le « Hamam », absorbé par sa besogne de toilettage le visage blême et intrinsèque. Le samedi matin, le sourire radieux il rentrera au salon de coiffure, se rasera et se lissera les cheveux au séchoir électrique, mode seventies oblige, rentrera chez lui et se sapera au costard et chemise blanche impeccable et nœud papillon, il se dirigera vers la ville neuve en fier allure, balançant le bras droit et le coude de l’autre bras bien érigé en se tenant la hache, bien sûr, elle s’ y accrochera et iront au restaurant habituel, il lui tirera élégamment la chaise et commandera deux plats de fèves, la regardera manger et s’allumera une...
Lire la suite