Le laveur. Tel dans une morgue, il manipule les corps, les plie, les allonge et les astique, corrige les articulations tout en soumission avec des acrobaties ancestrales accompagné de longs sifflotements aigus et stridents, du lundi de bon matin au vendredi tard la nuit, il est une sorte de bête semi aquatique « kassal » à plein temps ne quitte pratiquement pas le « Hamam », absorbé par sa besogne de toilettage le visage blême et intrinsèque. Le samedi matin, le sourire radieux il rentrera au salon de coiffure, se rasera et se lissera les cheveux au séchoir électrique, mode seventies oblige, rentrera chez lui et se sapera au costard et chemise blanche impeccable et nœud papillon, il se dirigera vers la ville neuve en fier allure, balançant le bras droit et le coude de l’autre bras bien érigé en se tenant la hache, bien sûr, elle s’ y accrochera et iront au restaurant habituel, il lui tirera élégamment la chaise et commandera deux plats de fèves, la regardera manger et s’allumera une...
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