Hamam Zitouna.

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• TD s’est engagé dans un sentier ou tout semblait se répéter à l’infini,  « Mahlaba », épiceries, cafés bondé de gens qui se sont rangés en des positions obliques, relevant les tètes et fixant des écrans plats ou gesticulaient des footballeurs, les façades de maisons sales et à deux étages, avec les mêmes rideaux d’un mauvais marron, collées les une aux autres, laissant parfois quelques ruptures,  des ruelles tellement étroites et profondes qu’elles en deviennent ténébreuse  au fond !...parfois succède à tout cela des terrains vagues derrières des mur à demi démolis plain de graffitis indéfinis…le chemin s’ enfouis dans un brouillard de plus en plus dense…TD n y voyait presque  rien, il allume ses phares, des silhouettes lui apparaissent sur les cotés, il ralenti, mais au fait, c’est Christine qui a ralenti d’elle-même, il lâche  son volant comme si ce spectacle l’avait assommé ou hypnotisé !...les silhouettes devenaient plus clair, elles étaient nues ou presque, elle se versaient les unes sur les autres un liquide qui n’était pas de l’eau chaude bien que des vapeurs en échappaient…le liquide chaud était visqueux et se gouttait de partout leurs membres, semblait traîner les yeux et nez avec,  et leur donnait des aspects humanoïdes extra-terrestres …TD fixait les visages, y en a qui sont lisses sans nez ni bouche ni rien,  d’autres pas, mais pourtant lui sont familiers, ces visages sont à des âges différents, au fait, ce sont des visages d’une même personne mais à différents stades de la vie…les yeux de TD s’élargissaient de plus en plus à s’éjaculer de leur orbites quand il réalise enfin qu’il est en train de visualiser sa propre image, de sa personne…il se voit là petit enfant, un peu pus loin à l’âge 15 ans, la vingtaine et trentaine , ou encore là bas en vieux aveugle les yeux éteints , les cheveux et barbe blancs et longs ,on dirait un druide gaulois,…Toutes ces personnes sont d’une tristesse accablante, …elles se mettent à relever les têtes, à faire des grimaces comme si ils voulaient lui crier toutes leurs démences au visage mais n’y arrivaient pas ou qu’ils voulait ramasser toutes leurs forces du fond de leurs tripes, pour lui exploser, ensembles, tous  leurs reproches …voilà maintenant qu’ils levaient leurs bras pour le désigner à qui on ne sait qui !....
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• TD pris de panique, veux appuyer sur le champignon, il n’y en avait plus sous son pied et il se rend compte que Christine n’avait plus de volant non plus, elle se transformait en sorte de sphère qui l’englobait, tournait brouillant l’image devant ses yeux…il veut crier de toutes sa voix mais ne parvenait  pas à bruiter aucun son…il suffoqua !
• TD se réveilla, il est allongé dans la chambre chaude du Hamam Beldi de son cartier, Christine n’est -bien sure- pas là, elle est avec son copilote quelque part dans les rues monotones de S'batta ou de Hay El farah ….
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• TD souris, cela l’amusa et ce Hamam lui rappelait une des fameuse anecdotes du célèbre Abass , le beau gausse de la Médina, il a plus de 50 ans, mais ne les fait pas, éternellement jeune, bien coiffé et habillé, marche d’un pas élégant et avec classe, célibataire, raconte avec fierté de  nouvelles conquêtes féminines : employée de banque de la place, ou une « immigrée », bref Abass est le Don Juan tombeur des femmes "inaccessibles" !….Abass est au  Hamam « Zitouna », cartier de la « croix rouge » à la Médina, c’est un tout petit Hamam, mais très chaud, apprécié les hiver par les connaisseurs et autres malins du coins ;Abass en short  tiens un brin de causette avec le "tayab" (le gérant), il est certes une connaissance et habitué du Hamam …Là arrive un homme, pas du tout familier lui, et tape sur l’épaule de Abass (qui est, au fait, un tout petit peu brun de peau avec une tete un peu pointue) et lance sans vraiment le regarder :
• _ « suis moi à l’intérieur, et ne soit pas lent…( il avait prit Abass pour un Kassal, (gars au service du baigneur) )
• Le gars va sans se retourner, vers l’intérieur…
• Abass n’a pas réagit ! il est d’un calme olympien !..le gars viens de le prendre pour un « Kassal », lui le beau gausse, l’employé des cheminots !! …le gérant voulait intervenir pour « réparer » le malentendu ,il est arrêté net !:
• _ « Shhhhhhuuuuut…lui fais Abass, si tu prononce un seule son je te démolie …laisse le !
• _ « C’est ok, va te chauffer à l’intérieur, je te rejoins ! dit Abass au client étranger.
• Un quart d’heure passe, le gars sort sa tète de  la portière tout en sueur et gronde :
• _ « tu arrives oui ou non ?...
• _ « approchez monsieur…Abass lui touche la poitrine du dot de la main, lui demande de se retourner lui touche encore le dot comme pour tâter la température de sa peau, et lui dit :
• _ « Je suis un bon Kassal moi monsieur, ton dot n’est pas aussi chaud que ta poitrine, va couche toi sur le dot à la chambre chaude jusqu’à ce que ça soit pareil de devant et d’arrière !
• Le gars s’exécute, intrigué des propos inaccoutumés de ce drôle de kassal mais qui paraissait si sur de lui …
• Un autre quart d’heure passe et le gars sort bien fâché cette fois, exigeant  les services du kassal sur le chant ! mais avant qu’il n aie pu prononcer un mot, Abass se tenaitt devant lui, un beau peignoir tout blanc à la main lui gueule à la figure (on dirait une seine du village d’Astérix avec le vendeur de poissons qui cris : « il n’est pas frais mon poisson ?)….
• _ « Ecoute A Lahmaar !...le prix de mon peignoir fait le double de ton salaire In3el din…xxxx(censure)…..
• J’ai fait référence au village gaulois, donc imaginez une bagarre gauloise, on ne voyait plus rien ce jour là au HAmam zitouna…le gars est surement de passage à la Medina, il n a surement pas eu son bain comme il le voulait, on peu peut-être dire qu’il a été lessivé au lieu d’être lavé…et n est pas près de refaire un autre passage pour bien longtemps !
• A+(merci)